À vélo sur la Scandibérique, l'une des plus longues véloroutes du monde
Inutile de partir loin lorsqu'on peut s'évader le long du Loing. Le jeu de mots est facile, tout autant que la boucle à vélo au départ de la gare de Montigny-sur-Loing en suivant la Scandibérique, la plus longue véloroute de France et l'une des plus longues du monde.
Comment me rendre au départ de la balade ?
Adresse
Avenue de la Gare77690 Montigny-sur-Loing
Infos pratiques
Infos pratiques
Scandibérique... Un nom qui stimule l'imaginaire. Et pour cause : avec ses quelque 5000 km, de Trondheim en Norvège à Saint-Jacques-de-Compostelle en Espagne, elle fait partie du club des véloroutes les plus longues du monde, et se hisse sur la première marche du podium des véloroutes les plus longues de France avec 1700 km. En Île-de-France, il est possible de la parcourir du nord au sud sur 170 km à la découverte de paysages souvent méconnus comme l'espace naturel sensible des Basses Godernes, le marais d'Episy et la plaine de Sorques en Seine-et-Marne. Des perles reliées entre elles par un fil d'Ariane aquatique formé par le canal du Loing, le Loing et la Seine et que l'on suit sans tirer sur les mollets avec un vélo récupéré directement en gare de Montigny-sur-Loing (Seine-et-Marne) sur la ligne R.
C'est ici en effet que Michaël Rigard a créé, dans le cadre du plan « 1001 gares » de la SNCF, une conciergerie locale, le Local de Montigny. Comme il est facile d’entamer la conservation avec Michaël, on en apprend assez vite sur le coin. Dans sa boutique, il propose toutes sortes de services, dont la location de vélos (la réservation s'effectue en ligne), et fait découvrir les producteurs locaux avec son rayon épicerie. Le temps de boire un café et vous voilà parti pour une boucle (voir l’itinéraire ici) d’une trentaine de kilomètres, 38 exactement (sachant pour les moins expérimentés qu'il vous faut tabler sur une vitesse moyenne de 14 à 15 km/h).
Le canal, et donc la Scandibérique, n'est qu'à 2 km de la gare après avoir traversé le village et emprunté la D58. Vous le suivez direction Moret-sur-Loing (Seine-et-Marne) en faisant une halte dans une impasse des plus bucoliques, le marais d’Episy, d'où se dégage une impression de bout du monde. À l’extrémité sud du marais, une butte en guise d’observatoire vous invite à prendre le temps de la contemplation dans un décor que vous n'auriez jusque-là sans doute jamais attribué à l'Île-de-France.
Au pays du sucre d’orge
Parvenu à la cité fortifiée de Moret-sur-Loing, une pause s'impose à la Maison des arts, un café-restaurant sis dans une étonnante demeure, dont vous pouvez vous faire conter l’histoire par l’un des membres de l’équipe. Vous apprendrez entre autres que la façade de style néo-gothique en bois sculpté est l’œuvre de l’architecte Pierre Raccolet, dont la signature, qui apparaît en plusieurs endroits, est un rat dont la queue trempe dans un pot de colle. Après un détour par la sublime église Notre-Dame, immortalisée à de multiples reprises par le peintre Alfred Sisley et au pied de laquelle se trouve la Maison du sucre d’orge, gourmandise créée au XVIIe siècle par les sœurs bénédictines de Moret, vous reprenez l'itinéraire de la Scandibérique en cheminant cette fois sur les rives du Loing et de la Seine et en mettant le cap sur Saint-Mammès (Seine-et-Seine).
Dans un méandre du fleuve, l’espace naturel sensible des Basses Godernes sert de refuge pour de nombreuses espèces animales protégées. L’occasion d’observer hérons cendrés, cygnes tuberculés ou encore bernaches du Canada. Parvenu au pont de Champagne-sur-Seine (Seine-et-Marne), il est temps de dire adieu à la Scandibérique et d'entamer le trajet retour vers Montigny. A Thomery (Seine-et-Marne), le musée Rosa Bonheur vous permettra de faire plus ample connaissance avec celle qui fut l’artiste la plus célèbre du XIXe siècle, et la plus cotée sur le marché de l’art. L'ultime décor improbable de votre périple vous attend à l'entrée de Montigny où une ancienne carrière, la plaine de Sorques, est aujourd’hui devenu un espace naturel formant une mosaïque d’étangs, de marais et de friches prisé par les photographes amateurs de clichés ornithologiques. De quoi reprendre le train avec plein de belles images en tête.