Vous venez d’être nommé Directeur de Transilien SNCF Voyageurs. Comment voyez-vous cette prise de poste ?

Je connais bien cette activité, ayant été directeur adjoint durant ces 3 dernières années, et je sais l’exigence attendue tant les enjeux portés par Transilien sont importants pour son autorité organisatrice et pour les Franciliens. 
Dans le cadre du contrat qui nous lie à Île-de-France Mobilités - autorité organisatrice qui fédère et organise tous les acteurs des mobilités dans la région- Transilien SNCF Voyageurs représente l’un des maillons essentiels des déplacements des Franciliens en transportant quotidiennement plus de 3 millions de voyageurs. Cela représente un maillage régional dense constitué de 16 lignes de trains, RER et tram-train ! C’est à la fois une grande fierté et une immense obligation.

Quelle sera votre feuille de route pour Transilien SNCF Voyageurs ?

La priorité est d’honorer le contrat exigeant que notre client Île-de-France Mobilités est en droit d’attendre et qui nous lie jusqu’en 2025. Les indicateurs de suivi (ponctualité, information voyageurs, confort, sûreté, etc…) et objectifs de satisfaction clients ont été relevés, et il nous faut poursuivre le travail mené pour être à la hauteur. Toutes les équipes les ont en tête et travaillent pour améliorer nos performances au service des voyageurs. D’autant plus que nous avons le grand rendez-vous des Jeux de Paris 2024 : nous nous y préparons depuis plusieurs années et tout s’accélère désormais dans cette dernière ligne droite ! En tant qu’expert du Mass Transit, nous sommes pleinement mobilisés pour montrer au monde entier que nous serons prêts à transporter les 10 à 15 millions de visiteurs attendus. 
Ensuite, en pleine urgence climatique, notre ambition et notre volonté sont de redonner de l’attractivité aux lignes Transilien. J’ai à cœur de poursuivre les actions engagées notamment en matière d’accompagnement du tourisme local et durable avec la campagne #CPASLOINENTRAIN, le mix train-vélo, etc. C’est un enjeu de responsabilité sociétale auquel nous sommes fermement attachés autant que la nécessité de contribuer par la fréquentation au financement des transports en Île-de-France. 
Enfin, je rappellerai que les lignes que nous exploitons s’ouvrent progressivement à la concurrence, et que nous serons au rendez-vous. Nous avons d’ailleurs remporté le premier lot aux côtés de KEOLIS pour exploiter les lignes de Tram-train T4, T11 et la branche Esbly-Crécy de la ligne P. À nous de jouer pour remporter les suivants.  

Justement, sur la concurrence, comment voyez-vous la suite ?

D’abord, je remercie les équipes qui s’engagent et contribuent à faire gagner l’entreprise en améliorant toujours plus la qualité de service. C’est ce que nous avons fait sur le T4 notamment. Mais bien sûr, nous devons faire encore mieux et le nouveau contrat met la barre haute ! La concurrence est donc désormais lancée, à nous d’en faire une opportunité pour se réinventer. J’ai confiance en nos savoir-faire en matière de mass transit, en notre capacité à nous renouveler pour offrir toujours mieux aux voyageurs.

Un mot de conclusion ?

Je tiens à ajouter que je suis fier de continuer à participer à un collectif de travail reposant sur des femmes et des hommes qui concourent à cette belle mission d'intérêt général que représente le fonctionnement du 2e réseau de mass transit au monde derrière celui de Tokyo, porté par la raison d’être de SNCF : « Agir pour une société en mouvement, solidaire et durable ». 
C'est un enjeu économique vital pour le pays, pour sa région capitale et je poursuivrai le travail engagé par mes prédécesseurs pour tisser du lien avec les territoires, participer au développement économique de notre région, nouer des échanges constructifs et transparents avec les élus, associations et voyageurs qui travaillent avec nous pour que cela fonctionne.