« Notre dynamique RSE est désormais installée ; nous entrons dans l’ère de la standardisation de nos actions. »
Adaptation au changement climatique, décarbonation, responsabilité sociétale… Transilien SNCF Voyageurs apporte des réponses concrètes aux grands enjeux de notre époque. Les explications de Guillaume Darsonville, responsable RSE de Transilien SNCF Voyageurs.
Lire l'interview de Guillaume Darsonville ci-dessous

Quelle est la stratégie de Transilien SNCF Voyageurs en matière de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) ?
Guillaume Darsonville : En cohérence avec les engagements du Groupe SNCF et de SNCF Voyageurs, Transilien SNCF Voyageurs a fait le choix d’adopter une politique RSE tenant compte de la spécificité de son activité. Elle intègre ainsi la notion d’ancrage territorial, constitutive de notre identité. Formalisés dans un manifeste dès 2021, nos engagements s’articulent autour de deux axes : faire respirer l’Île-de-France (axe environnemental) et mieux vivre et se déplacer ensemble (axe sociétal). Notre ambition est à la fois de diminuer notre impact environnemental et de maximiser notre impact territorial.
En 2024, comment avez-vous travaillé à réduire l’impact environnemental de votre activité ?
G.D. : Même si le train est, par nature, un mode de transport fortement décarboné, nous œuvrons pour continuer d’améliorer nos performances environnementales et réduire notre empreinte carbone. Concernant la décarbonation, nous travaillons sur plusieurs axes et notamment les économies d’énergie, par exemple en systématisant la mise hors tension des rames stationnant plus d’une heure. Aujourd’hui, plus de 60 % du temps de stationnement des rames se fait sans consommer d’électricité. Nous avons également déployé un important programme d’économies d’énergies dans nos bâtiments. Dans nos ateliers du matériel, nous avons notamment mené des travaux pour sortir du fuel, améliorer l’isolation et doter les luminaires d’ampoules LED. Nous avons aussi installé les écogestes pour agir au quotidien. En Île-de-France, nous sommes également confrontés à un certain nombre de risques directement liés au changement climatique : fortes pluies, sécheresse, fortes chaleurs… Localement, nous menons un travail d’identification précis de ces risques avec des études de vulnérabilité. Nous sommes ainsi en train de finaliser la cartographie de ces risques et d’alimenter des plans d’actions locaux d’adaptation, qui demanderont des investissements importants dans les années à venir. C’est un enjeu central, qui vise à garantir nos capacités de production dans les prochaines années.
Comment Transilien SNCF Voyageurs œuvre concrètement en faveur du pilier sociétal de sa stratégie RSE ?
G.D. : En premier lieu, nous agissons dans le champ de la pédagogie de la mobilité. Par l’intermédiaire de nos interventions en milieu scolaire (IMS), qui font l’objet d’une convention avec l’Éducation nationale, nous avons pu, en 2024, sensibiliser 30 000 élèves des écoles, collèges et lycées d’Île-de-France aux risques ferroviaires et à la citoyenneté à bord. Depuis quelques années, nous complétons cette action d’un module destiné aux lycéens n’utilisant pas les transports et généralement scolarisés dans les quartiers prioritaires. Il s’agit de les former à l’usage du train, via notamment un jeu à visée pédagogique (serious game) qui leur permet de comprendre le fonctionnement du système ferroviaire et l’intérêt du train pour accéder à l’emploi, un stage, aux soins… Les adultes sont aussi concernés, beaucoup renoncent à prendre le train alors qu’ils en auraient besoin. Transilien SNCF Voyageurs souhaite contribuer à lever ces freins – souvent psycho-sociaux – en tissant des liens avec des associations de terrain et des partenaires publics qui mènent des actions de sensibilisation auprès des populations concernées. Ces relais ont pu former près de 350 personnes et nous avons complété cette action, en 2024, par l’organisation d’ateliers pratiques pour des petits groupes, en gare. Nous contribuons également à la réinsertion du public éloigné de l’emploi grâce à de solides partenariats avec des chantiers d’insertion. En 2024, nous avons accueillis plus de 400 salariés en insertion pour l’entretien des espaces verts, la réalisation de petits travaux dans nos locaux et des ateliers vélos sur des parvis de gares.
Quelles sont vos ambitions pour 2025 ?
G.D. : Sur tous les champs de la RSE, nous avons désormais installé une dynamique solide qui s’appuie sur des actions et des partenariats pertinents. Il s’agit désormais de capitaliser sur ces réussites pour les standardiser, les généraliser et les installer dans la durée. Nous allons en particulier approfondir certains chantiers comme le développement de l’éco-conduite ou encore la réduction de nos consommations d’eau. Autant de sujets qui mobilisent nos équipes sur le terrain mais aussi tous nos managers jusqu’au comité de direction : la RSE est l’affaire de tous.